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Ref. : 2000
Dictionnaire Historique, Topographique et Biographique de la Mayenne. Édition de 1982. ANGOT Abbé A. GAUGAIN Abbé.

Joseph Floch Imprimeur-Éditeur à Mayenne. Janvier 1982
Quatre volumes reliés en plein skaï vert de l'éditeur (imitation cuir), dos imprimés en doré,
in-8 de 24,5x16,5 cm environ,
le quatrième tome [Supplément] est écrit en collaboration avec l'Abbé F. Gaugain,
très bon état.
72+VII+850+842+932+2+948 pages.
En livrant le premier volume du Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, j'ose parler de l'ouvrage comme s'il était déjà terminé, car la rédaction en est tellement avancée qu'un événement quelconque pourrait à peine en retarder la publication régulière.
Ce dictionnaire est-il un ouvrage complet et définitif ? Il a poussé aussi loin qu'on peut le faire par un travail personnel, je crois pouvoir me rendre ce témoignage ; mais définitif, je ne le souhaite pas.
Ce que je souhaite au Dictionnaire de la Mayenne, c'est qu'il suscite, qu'il favorise, qu'il facilite des travaux ultérieurs ; que pour les historiens futurs il soit un secours permettant de comprendre et d'utiliser les documents qui viendront au jour, et qu'ainsi notre bon pays mayennais s'avance toujours vers la pleine lumière de l'histoire.
Qu'on veuille bien seulement ne pas dire qu'un article est incomplet parce qu'à un point de vue spécial on n'y trouverait pas tout ce que l'on cherche. Rien n'eût été plus facile que de développer les articles. Beaucoup de dossiers qui auraient suffi pour la rédaction d'un volume n'ont pas donné cinq pages d'impression. On le verra quand les notes ainsi réunies et classées, et qui forment une bibliothèque, seront entrées dans l'un de nos dépôts publics. Pour juger et pour compléter le dictionnaire mayennais, on voudra bien se placer au point de vue où je me suis mis pour le concevoir et l'exécuter.
Mais dans ces conditions j'appelle sans réticence les nouvelles lumières, les données historiques complémentaires, même et surtout les rectifications, qui ne peuvent être rares pour un ouvrage aussi complexe, où les faits, les noms et les dates ont seuls droit de cité. S'il m'est donné de travailler moi-même à ces corrections nécessaires, je le ferai avec une vraie satisfaction.
Un ouvrage élaboré pendant vingt ans aurait naturellement son histoire ; histoire trop personnelle que je me garderai d'aborder. Je ne m'attarderai point non plus à exposer les avantages de ce dictionnaire historique : la démonstration serait aussi superflue pour ceux qui désirent savoir, qu'inutile pour ceux qui aiment leur ignorance. Je n'ai qu'une chose à coeur, c'est de dire ici publiquement quels sont les dévouements et les secours qui ont favorisé mon œuvre.
M. l'abbé F. Gaugain devrait avoir son nom à côté du mien sur le titre même du volume. Il n'a pas tenu à moi qu'il n'en fût ainsi. Sans lui, rien n'eût été fait. Les documents eussent été réunis, classés, mais l'ouvrage n'eût jamais vu le jour peut-être. S'il y a dans ces cinq mille colonnes quelques érudition, on en jugera ; mais moi, j'y verrai avant tout un miracle de l'amitié.
Du reste, autour de cette œuvre il s'est formé spontanément un atelier sympathique.
M. Laurain, notre savant et laborieux archiviste, est au premier rang, et rien ne me rassure autant pour le dictionnaire sur l'accueil des juges compétents que de l'avoir soumis au contrôle et fait passer au crible de sa critique. La signature D. - P. OEhlert, pour les notices géologiques, est la marque enviée d'une collaboration honorable et précieuse.
Notre jeune imprimeur est pour cette première production importante de ses presses autre chose qu'un éditeur aveugle et mercantile. On verra qu'il a eu le souci de faire un bon et beau livre avant tout. Je n'oublierai point mon jeune ami, Auguste Trouillard, qui, après avoir manié bravement pendant six jours les outils du tonnelier, vient chaque dimanche, depuis dix ans, classer le travail de la semaine avec autant de soin que d'intelligence.
Bien d'autres m'ont aidé ; mais personne autant que celui qui m'a donné l'exemple, frayé la voie, fourni enfin un plan auquel il n'y a rien à reprendre. Je remercie M. Célestin Port, archiviste de Maine-et-Loire, membre de l'Institut, auteur du Dictionnaire de Maine-et-Loire, qui si souvent, dans la préparation de mon travail et depuis l'apparition des premières feuilles, m'a crié : Courage ! Le Dictionnaire topographique de la Mayenne de M. Léon Maître m'a été aussi de bon secours. Je dois beaucoup à M. le marquis de Beauchesne, qui connaît si parfaitement son pays de Lassay et de Mayenne ; beaucoup aussi à M M. Queruau-Lamerie et Paul de Farcy, les plus libéraux des travailleurs pour leurs communications. M. L. Morin de la Beauluère avait, il y a quarante ans, réuni sur l'histoire de la Mayenne les recherches les plus étendues qui aient encore été faites. J'en ai pu profiter, grâce à la bienveillance du petit-fils de l'historien. Le nom de M. l'abbé Ledru me rappelle le souvenir de trois années de travaux en commun qui ont été fructueux pour mon œuvre.
J'allongerais inutilement et sans pouvoir la rendre complète la liste de ceux dont les écrits ou les renseignements m'ont largement servi. La place que je donne aux références à la fin des principaux articles me permettra de n'oublier personne. Plusieurs qui m'ont aidé ne sont plus, et seront l'objet de notices que j'aurais voulu n'avoir pas à écrire. MM. Magaud, Arthur du Chesne, Richer de Monthéard, Etienne Delépine, René Gadbin, Charles Pointeau, nous ont été enlevés après s'être grandement intéressés à une publication qu'ils favorisaient. Ma reconnaissance les suit.
Je bénis Dieu, par-dessus tout, de la joie et des fatigues de ce long labeur, des moyens qu'il m'a donnés pour l'accomplir, et de l'espoir qu'il me laisse d'en voir l'achèvement prochain.
Au presbytère de Louverné, le 2 février 1900.
Les circonstances nous ont assez bien servis pour que nous puissions, après sept ans de travail, donner un quatrième volume au Dictionnaire de la Mayenne. La période a été plus féconde peut-être qu'aucune autre en bons travaux sur la Mayenne ; nous en avons profité. On le verra aux citations qui accompagnent les articles.
Ceux de nos collègues qui nous avaient aidés de 1900 à 1903, nous ont continué les mêmes concours : M. Laurain pour la révision des épreuves et de fort précieuses communications ; M. Queruau-Lamerie par ses nombreux travaux et les dossiers qu'il a mis à notre disposition ; M. Grosse-Duperon, sans lequel on ne peut parler avec assurance de Mayenne ; MM. le marquis de Beauchesne, de Farcy, Louis Garnier, Chiron du Brossay. - M. Louis de la Beauluère est mort, mais je dois rappeler l'empressement qu'il avait mis à nous ouvrir le riche cabinet de la Drugeotterie. M. Frédéric Le Coq, l'historien de la Constitution civile du clergé, est mort aussi, mais une inestimable bienveillance nous a fait profiter personnellement de tous ses dossiers et surtout de la copie intégrale du greffe criminel de Laval pendant et après la Terreur.
M. le docteur Paul Delaunay est venu compenser ces pertes par la fécondité de son érudition sur le monde médical et l'intérêt qu'il veut bien porter à notre oeuvre. Nous devons beaucoup à ceux qui ont bien voulu nous ouvrir leurs chartriers encore inexplorés : M. d'Angleville, de la Cour d'Assé, MM. de Hercé, député, de Preaulx, d'Ozouville, de Montecler, Déan de Saint-Martin, de Vaufleury de Chantepie, etc.
Les Archives de la Mayenne nous ont offert, entre autres, deux séries aussi utiles qu'importantes : les Archives révolutionnaires dépouillées intégralement : et le fonds récemment versé au dépôt départemental de l'ancien Contrôle, qui fait connaître tout le mouvement de la propriété foncière pendant le XVIIIe siècle. Les notes extraites de ce millier de volumes donnent à notre ouvrage un ensemble, sans lacune, de renseignements sur les familles, même modestes, de toutes les régions du département.
Enfin deux nouvelles explorations méthodiques de toutes les communes, faites au cours de ces sept années, ont permis de recueillir les renseignements qui manquaient à la première rédaction et de donner des descriptions plus détaillées ou plus exactes.
C'est donc sous forme de Supplément que paraît ce quatrième volume. Il eût été plus agréable de le fondre dans une réimpression de l'ouvrage. Mais il faut se rendre à l'évidence ; ce projet était irréalisable. Il est trop tôt pour tenter cette refonte générale. J'espère qu'une autre génération l'entreprendra, quand beaucoup de travailleurs auront défriché ce qui reste encore d'inculte ou de moins profondément fouillé dans le terrain historique ; quand les méthodes critiques, perfectionnées encore, auront donné tous les fruits ou toutes les lumières qu'on en attend.
D'ici là, d'autres suppléments pourront paraître sous différentes formes. L’Épigraphie de la Mayenne, avec ses deux milles textes épigraphiques, déjà parue, L'Armorial de la Mayenne d'après les monuments, qui se prépare, sont des suppléments au Dictionnaire dont ils enrichissent et illustrent toutes les parties.
D'autres érudits étudieront sans doute aussi notre Mayenne dans son ensemble, sous d'autres aspects. Tous ces travaux prépareront pour nos arrière-neveux un ouvrage monumental dont nous aurons donné le premier essai.
Sainte-Gemme-le-Robert, 1909.
A. ANGOT et F. GAUGAIN.
250.00  Euros (1639.89 FF)
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